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La vidéo d’Usain Bolt, s’entraînant le corps bardé de fils électriques est devenue virale sur les réseaux sociaux, avec près de 26 000 ‘j’aime’, 3000 partages et 1000 commentaires sur sa page officielle Facebook. Une innovation en matière d’entraînement ? Pas vraiment. Avec Christine Arron, nous avons fait le test du Mihabodytec. Mais avant de présenter les vidéos dans le prochain post, Thomas Ott, le préparateur physique du Jamaïcain, explique le fonctionnement de cet appareil d’électrostimulation. L’occasion de faire un éclairage sur l’histoire méconnue d’une pratique très ancienne ressuscitée dans les années 80, avec des documents rares et les témoignages saisissant de deux sprinteuses de l’époque.

À la croisée de la physique, de la médecine et du sport, l’électro(myo)stimulation (EMS) a été longtemps fantasmée comme une miraculeuse recette soviétique à la sauce Frankenstein. Largement répandue dans les infirmeries pour les soins et la récupération des sportifs, l’EMS est encore controversée dans son application à l’entrainement musculaire, après avoir été injustement mise à l’index des ouvrages sur le dopage. « Alors que dans l’entraînement traditionnel, les muscles sont contrôlés par des impulsions électriques venant du cerveau qui provoquent une contraction et ainsi un mouvement, dans l’EMS, les muscles reçoivent une simulation externe à partir des électrodes », indique la plaquette d’information de Mihabodytec. Le dispositif, breveté en 2009, comprend une veste, une ceinture et des bandeaux munis de larges électrodes en contact avec les principaux groupes musculaires, le tout relié par des fils à un moniteur qui permet de programmer et de régler l’intensité du courant sur les différentes parties du corps. Thomas Ott est l’un des premiers utilisateurs, alors qu’il effectue des recherches sur les douleurs dorsales au Centre d’orthopédie et de médecine du sport du fameux Dr Müller-Wohlfahrt à Munich. Usain Bolt, fidèle patient, est tout de suite intéressé. « J’ai commencé à travailler avec Usain à Berlin (pour les championnats du monde) de toutes les manières possibles et imaginables », explique Ott. « Gainage, endurance, force maximale, plyométrie ou mouvements explosif, selon son programme d’entrainement et la période de la saison. »

 

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